Interventions urologiques: février et novembre 2024
Deux campagnes urologiques en 2024 dans la ligne des précédentes :
59 patients opérés et une belle transmission de savoir-faire
Février 2024
Dès son arrivée à Datcha, le Dr Christophe Assenmacher entame son travail médical en rencontrant une trentaine de patients. De ces consultations découleront 21 interventions chirurgicales, dont 9 prostatectomies de Millin. Cette technique offre des avantages significatifs en termes post-opératoire et de réduction des saignements, mais n’est pas pratiquée au Togo. C’est pourquoi le Dr Assenmacher a profité de la visite de l’urologue en chef de l’hôpital de Sokodé pour le former à cette pratique. Cette transmission de savoir-faire a été couronnée de succès. Cependant, des défis persistent. Le manque de matériel médical, notamment des sondes à 3 voies à usage unique nécessaires pour les interventions, reste un obstacle majeur. Grâce à la générosité des Cliniques de l'Europe, l'équipe a pu fournir une quantité limitée de ces sondes, mais il reste crucial de trouver des solutions durables pour répondre à ce besoin.
Novembre 2024
Amélioration des consultations pré-opératoires grâce à l'utilisation d'un échographe.
38 patients bénéficieront d'une intervention chirurgicale dont 20 prostatectomies selon Millin, 6 pulpectomies, 10 hernies, 1 orchidopexie et 1 césarienne. Les soins psot-opératoires sont assurés par les familles des patients sous la supervision d'un infirmier. À noter que les rinçages continus de la loge prostatique, essentiels au bon déroulement des suites opératoires, sont également assurés par la famille avec de « l’eau du robinet » dans laquelle ils ajoutent un capuchon d’eau de javel par 10 litres d’eau dans des sacs de fortune. Et çà marche !!!
Sur le plan de la formation, le Dr Dominique Akpalou, chirurgien général au CHR de Atakpamé a passé la semaine avec nous et a participé activement à la majorité des interventions. C’est un homme consciencieux, travailleur et talentueux. Sœur Stella a également participé à une grande partie des opérations et se sent de plus en plus à l’aise avec les interventions urologiques.
Un problème récurrent: les coupures d'électricité qui imposent de recourir au générateur avec les diccicultés des délais de mise en route. Avec l'aide de SSD, l'hôpital va étudier la possibilité de fournir l'électricité au bloc opératoire avec quelques panneaux photovoltaïques et une batterie.